Le comité de sélection de Drawing Now 2013, dirigé par Philippe piguet, a ouvert le salon à de nombreuses galeries suisses, allemandes et belges, qui présentent des dessinateurs talentueux et originaux, mais aussi à des galeries venues des provinces françaises : Ars en Ré, Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, ou Saint-Paul de Vence.
J’ai particulièrement aimé les dessins de Christian Lhopital,
exposés sur le stand de la Galerie Chantier Boîte noire de Montpellier. Ils sont poétiques, inquiétants, peuplés de papillons délitescents et d’enfants hydrocéphales. Le merveilleux et l’épouvante nous submergent. L’artiste utilise de la poudre de graphite, des pastels et des crayons de couleur. Christian Lhopital bénéficie actuellement d’une exposition d’envergure, intitulée splendeur et désolation, au Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne – Vous ne verrez pas celui-ci (photo Didier Michalet) à Drawing now, mais d’autres reprenant le motif de l’enflure, têtes sans corps, astres ou visages-baudruches, très chouettes. Ils valent 4000 euros l’un.
La Galerie Houg de Lyon – présente au salon depuis les débuts – expose le travail original d’une jeune artiste, Susanne Themlitz, qui associe sur une grande toile peinte en blanc mat de subtils dessins au fusain d’arbres, de champignons … et des séquences abstraites de peinture à l’huile. A ne pas manquer !
Les oeuvres curieuses de l’Allemand Jürgen Klauke, sur le stand de la Galerie Hans Mayer de Düsseldorf, retiennent l’attention. Le titre évoque un ustensile à résoudre les problèmes, comme un « ouvre-boîte ». Comment trouvez-vous ces desssins ?
Au milieu de cette profusion de dessins oniriques aux délicats tons gris ou pastels on remarque les fabuleux petits dessins géométriques de François Avril connu pour ses affiches de Paris-Plage. Ces compositions de lignes de fuites, de droites et d’horizontales me rappellent les oeuvres de l’artiste portugaise Maria Elena Viera da Silva (1908- 1992). Je ne sais pas si, comme moi, vous voyez une gare à l’architecture grandiose et des TGV à quai. Quelle perspective !
Comme dans tout salon, certains stands se distinguent par le manque d’esthétique, Galerie In Situ/Fabienne Leclerc et Galerie Christian Berst.
Je ne vous parle pas des artistes utilisant la technique Bande Dessinée, car je n’aime pas ça, mais il y en a pour les amateurs. La Mazel Galerie de Bruxelles fait son focus sur le Franco-Serbe Vuk Vidor : l’artiste détourne le mythe des super-héros dans des comics désenchantés.
Ne manquez pas les dessin grand format de Françoise petrovitch, sur le stand de la Galerie Sémiose. Mercredi à 17 heures la moitié des petits formats étaient vendus !
Bonne visite et à bientôt