Après la fermeture de la grande exposition du Centre Pompidou, en mars 2010, en attendant l’ouverture du Musée Soulages à Rodez, prévue pour 2012, où les inconditionnels de « l’oeuvre au noir » de Pierre Soulages, peuvent-ils contempler les toiles ? Au Musée Fabre, à Montpellier, dans l’aile récemment construite, qui présente de nombreuses toiles, soit offertes par ce talentueux natif de la région, soit mises en dépôt. Au dernier étage, en lumière naturelle, totalement isolé du monde extérieur grâce à ces étranges baies vitrées opaques, quasiment seule, j’ai vécu un grand moment de béatitude !
Pour moi, cette lumière surgissant des sillons creusés avec divers outils dans le goudron ou la peinture à l’huile noire, a une dimension spirituelle, symbolisant la lumière née du chaos de la Genèse par la volonté d’une entité transcendentale, peut-être Dieu ! J’ai aussi beaucoup aimé les petites toiles des années cinquante et soixante, celles rappelant les oeuvres de Hans Hartung, avec un motif gestuel, tracé au brou de noix sur fond beige jaune, motifs à forme géométrique bleus, rouges…
J’adore ce petit tableau ! Ces voiles de bateau nous invitent à une évasion sensuelle . Ne trouvez-vous pas ?