
D. Buren, La Portée, 2007, Musée Fabre
Vivant à Lyon et à Paris, j’ai l’habitude des espaces urbains conçus par Buren. Quelle ne fut pas ma surprise de retrouver à Montpellier les fameuses bandes blanches alternées ! Pas de doute possible, l’entrée du Musée Fabre est signée Daniel Buren ! Je vous montre ici la photo officielle, mais sachez qu’on ne voit jamais l’oeuvre ainsi car on arrive à pied, pas en hélicoptère ! Et puis, l’oeuvre s’est patinée, ce qui n’est pas plus mal, et il y a toujours des passants dans la journée. Franchement, je n’ai pas réalisé qu’il s’agit d’une enfilade de cinq carrés, guidant le visiteur de l’esplanade vers l’entrée du musée et les oeuvres. C’est seulement à la lecture de cet article trouvé sur ot-montpellier.fr que j’ai compris. Je ne me suis pas sentie « transportée » par l’oeuvre, mais agressée en pénétrant dans le vestibule.

DD. Buren, La Portée, 2007, Musée Fabre
Comme vous pouvez le voir sur la photo, les angles du losange, formé de bandes blanches de 8,7 cm de large remontent sur les parois latérales rouge sang ; la porte menant au hall s’insère dans une cloison étroite couleur violette qui jure avec le rouge. A vous faire rebrousser chemin ! Enfin, je suis entrée quand même, et… deuxième choc : C’est si sombre ! Le sol du hall est noir, les murs immenses, couleur gris béton satiné. Je n’ai pas remarqué le dernier carré de La Portée qui, parraît-il, mène aux salles d’expositions en s’estompant. J’ai plutôt eu l’impression d’entrer dans le tombeau d’un pharaon ! C’est sinistre ! Je plains les personnes qui y travaillent. Ayant demandé au caissier si ça ne lui pesait pas sur le moral, il a répondu : « oh si ! c’est sombre ! » Je trouve que cette oeuvre est « râtée ». Et pourtant, j’aime beaucoup Les deux Plateaux de 1986 au Palais Royal
![LesColonnesDeBuren_02[1]](/wp-content/uploads/2011/03/LesColonnesDeBuren_021.jpg)
D. Buren, Les deux Plateaux, 1986, Paris