Un grand bonheur de voir les danseurs et danseuses effectuer des chorégraphies discrètes, samedi après-midi, au Parc de la Tête d’Or, en tenue minimaliste, pantalon et Tshirt à manches longues blancs, pour filles et garçons.
A petits pas ils sortent de l’ombre fraîche d’un bosquet. Ou, un peu plus loin, sur un radeau dérivant au fil de l’eau, une danseuse joue une pièce qui pourrait être intitulée « bien dans son lit »: Allongée sensuellement, elle s’étire avec grâce, change de côté, se blotit en chien de fusil… Ah j’ai retrouvé le titre original : Raft Piece, 1973. Que de surprises esthétiques en cet après-midi ensoleillé ! Les promeneurs sont éberlués ; le public averti s’est muni d’appareil photo avec télé-objectif.
On peut reconnaître la célèbre chorégraphe américaine déjeunant modestement en terrasse au Café du Musée (d’Art contemporain). Elle qui a dansé à New York sur les toits de Soho, au temps de sa jeunesse ! Aujourd’hui, une belle vieille dame, discrête.
Cette année, le MAC de Lyon a eu l’excellente idée de faire son exposition d’automne en résonnance avec la biennale de la danse. Trisha Brown est également plasticienne. La veille, lors du vernissage de l’expo Pour que le public ne sache pas que je pourrais avoir cessé de danser , une troupe de danseurs et danseuses jouait de courtes chorégraphies, Early Works, des années soixante-dix dans les salles où sont accrochés les dessins : Les spectateurs devaient juste se pousser un peu pour ne pas trop les gêner, en toute simplicité. Très convivial ! J’y étais ! Les dessins de Trisha Brown sont la trace d’une gestuelle proche de la danse. Ils appartiennent au registre de l’abstraction comme certaines de ses pièces dansées. Je vous parlerai de l’expo un peu plus tard. Elle dure jusqu’en décembre
A bientôt