– des dessins chorégraphiques sur des pages de carnets quadrillées, comme des partitions musicales, pour elle-même ; pour mémoriser ? Huit ou 10 motifs disposés rigoureusement à égale distance les uns des autres, comme des danseurs sur une scène. Pardonnez-moi, j’ai manqué la photo ; si quelqu’un en a réussi une, merci de me l’envoyer ! Chaque motif est constitué d’une vingtaine de traits que l’on peut imaginer être la trace du mouvement des jambes et des bras du danseur.
– des dessins sur la problématique du corps présentant des sortes de jambes emmêllées.
– des dessins sensibles où l’on reconnaît des parties du corps comme dans les Antropomorphies d’Yves Klein.
Dans une salle du MAC, on peut regarder une vidéo passionnante ! Trisha Brown danse, couchée sur une grande feuille de papier possée au sol, avec des crayons acrochés aux doigts et aux orteils ! Il fallait y penser ! La chorégraphie est sensuelle, émouvante..La Belle danse encore, dans sa maturité, mais, au sol ! Je me demande si la grande Trisha n’a pas inventé le dessin performatif ! sur le papier, s’impriment les traces du passage du corps de la danseuse.
Dans le précédent article, j’ai dit que les dessins de Trisha Brown appartenaient au registre de l’abstraction ; et bien, j’ai complètement changé d’avis ! A les regarder de plus près, tout en eux évoque le corps humain dans sa grâce ! Vous ne trouvez-pas ?