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Martine Schildge, Paysage intime, 2009
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Martine Schildge, Paysage intime, 2009
Cette 2ème biennale des créations textiles contemporaines est intitulée Le Tissu dans tous ses sens. Elle a lieu au Musée des tissus et des Arts Décoratifs de Lyon jusqu’au 21 février 2010. La commissaire d’exposition, M. A. Privat-Savigny, a rassemblé 11 artistes français et étrangers travaillant les tissus techniques et fonctionnels, qui peuvent devenir des tissus interactifs. Pourtant, la beauté, la magie, l’onirisme règnent dans la pénombre !
Le communiqué de presse du Musée indique les biographies des artistes-techniciens-designers et montre plusieurs photos.

Carole Simard-Lafammme, La Robe du temps qu'il fait, 2009

Maija Lavonen, Surface de lumière, 2009
Le Belge Luc Druez expose des tissus en crin de synthèse et franges de cellophane, des tissus à mémoire de forme de 2008, utilisés en décoration, au théâre ou à l’opéra.
Ying Gao, née en Chine, professeure de design textile à l’Université du Quebec à Montréal, présente des vêtements blancs, aux plis rappelant les origami japonais. Mais ils sont fabriqués avec des textiles permettant une interactivité avec le monde extérieur ou notre corps. Certains se gonflent au gré des émotions des personnes qui les portent. Ca ouvre des horizons !!!
Là encore, progrès technologique, beauté et poésie dialoguent et enchantent notre monde contemporain !
Ne manquez pas ce moment de plaisir …et de découvertes technologiques !

Avishaï Cohen
Avec son crane rasé et sa gueule de repris de justice, Avishaï Cohen a plus l’air d’un acteur de film Z que d’un contrebassiste et compositeur de Jazz. Et bien, une fois n’est pas coutume, les apparences sont trompeuses !

Gently Disturbed, mai 2008
Né en 1970, dans un petit village près de Jérusalem, Avishai Cohen a fait ses classes de contrebassiste à New York, où j’imagine il vit actuellement. Enfin bref, je ne connais pas trop sa vie, mais en tous cas, je viens de découvrir sa musique. Un copain m’a offert son CD Gently Disturbed …et bien…merci !
C’est du bon jazz, bien composé, comme dans les années cinquante ; avec, certes, des petites ritournelles plus contemporaines et une qualité d’enregistrement bien supérieure. D’ailleurs, en parlant de ritournelles, il reprend celle d’un musicien d’Electro qui vous est sûrement plus familier ; Sébastien Tellier. Le morceau intitulé Eleven Wives, peut-être pas le meilleur de l’album, fait sourire.
Ah! En fait, ça y est ! Je viens de mettre le doigt sur ce qui m’a séduit dans ce disque !!! On retrouve des mélodies et des ambiances à la Jacques Loussier.
That swings so sweet, that swings so gentle. Cette phrase de Gilberto résume pas mal la musique d’Avishaï. Quand on écoute ça, on est bien, relax dans ses baskets. Très agréable pour les promeneurs qui marchent ou les amoureux qui s’aiment, et réciproquement. Et puis parfois, alors qu’il nous berce simplement, il nous surprend par des morceaux carrément originaux et intelligents. Je pense notamment à The ever evolving etude et Structures in E motion. Là, nous entendons bien que le gars n’est pas seulement venu pour taper la conversation avec les petits fours et les coupes de champagne à une soirée cocktail de chambre de commerce. Les structures de ces deux morceaux sont passionnantes, et il y en a un qui dégage une vitalité incroyable et donne au cœur l’envie de bondir hors de sa cage thoracique pour danser au milieu de là où vous êtes ! Donc pas dans une chambre de commerce !
Pas grand-chose à ajouter. J’espère que vous allez essayer de mettre la main sur cet album qui reste une bonne pépite quand le Minimale ou l’Electro Pop commenceront à vous taper sur le système !

Shalom Aleichem, novembre 2009
Pardon ! Un nouvel album est sorti en novembre 2009 ! Shalom Aleichem.Je me précipite pour l’écouter !
A bientôt
Le Chat

10ème Biennale de Lyon, 2009
A la suite d’un petit sondage effectué dans mon entourage , très peu de Lyonnais de plus de 40 ans ont visité la Biennale, excepté quelques artistes et galeristes.
En effet, la rumeur du discours qui l’accompagne a de quoi en rebuter plus d’un. Pourtant, cette biennale 2009 est beaucoup plus humaine qu’intellectuelle, ce qui paraît logique au vu du thème : « Le Spectacle du quotidien ».
Il est encore temps de se rendre à Lyon, à la Sucrière, sur les docks, quai Rambaud, et au MAC, quai Charles de Gaule, pour vivre des émotions exceptionnelles, car cette biennale est expressement humaine.
A la Sucrière, si nous dépassons rapidement les sempiternels camions tagués, renversés, et les vidéos pénibles, nous ne pouvons rester froids devant l’oeuvre magique de l’Espagnole Eulalia Valldosera, théâtre d’ombres d’archétypes féminins ;
ou devant l’oeuvre du chinois Yang Jiechang : Quand nous pénétrons dans ce petit espace d’exposition, le champ visuel est totalement occupé par la présence massive d’un meuble dont les tiroirs à claire-voies présentent, bien rangés, comme des objets de fouilles archéogologiques, des reproductions d’os humains en porcelaine traditionnelle chinoise, peinte de motifs bleus, crânes, têtes de fémurs, maxilaires inférieurs,……Non, ça n’est pas morbide, car les objets sont des artefacts, non des restes humains. Ils nous émeuvent sans blesser notre sensibilité. En plus, nous pouvons participer à la démarche artistique de Yang Jiechang qui a prodit l’oeuvre en partenariat avec l’association lyonnaise Entretemps qui a pour mission d’héberger en urgence dans des foyers d’accueil des femmes maltraitées. En échange d’un don à l’association, j’ai reçu un os en porcelaine chinoise. Quel bonheur d’effectuer une action caritative, solidaire et artistique en même temps ! Je suis rentrée à la maison avec mon os, ravie ! Et j’ai pu voir avec joie un tableau de cet artiste à la FIAC au Grand Palais à Paris, quelques semaines plus tard…très cher !
Ces os en porcelaine évoquent les morts de la révolution chinoise, les morts de la répression des étudiants, place Tien An Men, en 1989, date à laquelle Yang Jiechang quitte son pays.
J’ai également été touchée par l’oeuvre délicate de l’Indonésien Edo Nugroho, réalisée lors de sa résidence à Vaulx en Velin (banlieu de Lyon) ; ce manège d’ombres de personnages, à mi-chemin entre les contes d’orient et la vie en occident fait preuve d’une délicieuse mixité culturelle.
Au MAC (Musée d’Art Contemporain de Lyon), Java’s machine d’un autre artiste indonésien, Jomp Kuswidananto, rapelle un peu l’idée de nos soldats de plomb. Mais, dans cette installation, seuls des uniformes vides, à échelle humaine, défilent au son des tambours, pointant l’orgueil et la vanité du pouvoir militaire.
Oui, cette biennale est globale ! Elle présente le monde dans sa diversité humaine !
Non, tout l’art contemporain n’est pas dans une impasse ! Il bouillonne de créativité en tout lieu de la planète, chaque artiste travaillant avec son histoire personnelle, celle de son pays, et de multiples médiums qu’il mixe.
Le Guide-livret donné à la billetterie est très bien fait et permet de mémoriser les noms étrangers, compliqués pour nous occidentaux. Alors, n’hésitez pas avant la clôture, le 3 janvier 2010.
Ne manquez pas une petite expo gratuite dans la station de métro Saint-Germain-des-Prés, ligne 4. Sur un quai vous trouverez l’historique de ce petit livre illustré qui s’anime quand on le feuillète ; sur le quai d’en face, des exemplaires de toutes les époques. Hélas, ils sont à l’abri de vitres renforcées pour préserver leur sécurité et ne peuvent s’animer.
Mais, si vous voulez en manipuler, allez à Achère, dans les Yvelines (RER : A) ! Du 20 novembre au 19 décembre, honneur est rendu au flipbook, dans trois lieux : la Bibliothèque Multimédias, le cinéma Pandora et la librairie Neverland. Là vous pourrez les toucher, les manipuler et même en acheter. Ces expositions sont conçues et réalisées par Pascal Fouché, Maud Dufourgt et l’Institut Supérieur des Arts.
Le flip book est un objet ludique ; il rappelle les souvenirs d’enfance. Le feuilleter rapidement crée une sorte de ”dessin animé” qui provoque l’émerveillement ou le rire. Pascal Fouché, un des plus grands collectionneurs de flip books au monde, le définit ainsi : C’est” un livre, composé d’une série d’images qui varient légèrement d’une page à l’autre de façon que, lorsqu’il est feuilleté, il se crée une animation, un petit film”. Des flip books ont été créés dans le domaine de la publicité. Des concessionnaires automobiles montrent par un flip book une simulation de gonflement des airbags en cas d’impact. D’autres, dans le domaine du sport ont une intention pédagogique, par exemple le flipbook montrant le déroulement du swing du champion de golf Tiger Hood. Pascal Fouché en a rassemblé plus de cinq mille ; certaines pièces sont exposées. Si vous désirez en savoir plus, consultez son site internet http://www.flipbook.info/. la photo représente un feuilleteur de flip book créé par Joe Freedmann.