Nouvel an

Bonne et heureuse année à tous ceux et celles qui me lisent et envoient des commentaires ! Que 2011 vous apporte découvertes, émotions et joies artistiques…à partager.

Publié dans Non classé | Un commentaire

Andrée Putman à l’Hotel de Ville de Paris : Une petite expo gratuite mais haut de gamme !!

Piano Voie lactée, 2008

   J’adore le piano de gala Pleyel , Voie lactée, décoré par Andrée Putman en 2008. Quel style ! A la fois original et élégant ! On retrouve le damier, devenu signature de la designer, celui de la salle de bain – reconstituée dans l’expo – de l’Hotel Morgans à New York, aménagé en 1984 ! Sur cette photo, prise à la dérobée, vous pouvez percevoir l’atmosphère extraordinaire créée par Olivia Putman dans l’espace restreint de cette salle de l’Hotel de Ville. La fille de la designer, commissaire de l’exposition, a très bien mis en valeur les pièces de mobilier et les objets créés par Andrée.  Elle a eu l’idée de projeter  des diaporamas entre les arcs et colonnes néo-classiques, créant une illusion de perspective . Le visiteur peut ainsi découvrir toutes les réalisations   d’intérieurs de l’architecte- designer : le bureau du Ministre de la Culture, Jack Lang, 1985…, la boutique  Guerlain des Champs Elysées, 2005….des ambiances lumineuses, apaisantes. L’article publié sur Tout pour les femmes.com  présente bien toutes ses créations.

Diaporama projeté entre les colonnes

  Dans une interview, la commissaire explique comment l’exposition  s’articule  autour de la carrière de « l’Ambassadrice du style à  la française », comme disent les américains ! Cliquez sur le lien pour visionner :  Andrée Putman par Olivia Putman

Continuer la lecture

Publié dans Art Contemporain, Design | Marqué avec , , , , | Laisser un commentaire

Expo Gabriel Orozco au Centre Pompidou : Un jeune artiste occulté par les grandes rétrospectives surmédiatisées !

Le MNAM réserve à cette exposition la petite galerie sud, en mezzanine, très accessible ;  Il est vrai que la scènographie  ne permet pas de bien voir les oeuvres posées sur des tréteaux comme dans un atelier ! Je suis tout à fait d’accord avec les critiques exprimées à ce sujet sur d’autres blogs, tels Osskoor et Artplacritique.  Il est interdit de s’approcher des tables de présentation ; toutes les 2 minutes, un gardien rappelle à  l’ordre un curieux insatisfait  : « Madame ! Monsieur ! Il ne faut pas s’approcher ! » – assez frustrant et désagréable – J’ai lu ensuite qu’il s’agit d’une performence d’acteurs, déguisés en policiers mexicains. Bon, je n’avais même pas remarqué ce détail ! En plus, il n’y a pas de cartels, et le visiteur doit chercher le titre des oeuvres sur le dépliant remis à l’entrée.

Gabriel Orozco, La DS, 1993

  Cette confusion est regrettable, car cet artiste mexicain de 42 ans, pratiquant une grande diversité de médiums, mérite d’être mieux connu.  Vous ne pouvez pas manquer La DS des années  soixante-dix, reconfigurée, si étroite qu’elle n’a plus qu’une place à l’avant et une à l’arrière. Elle est toute drôle !

 

 

My Hands are my Heart, 1991

Les petites sculptures en terre cuite, posées sur les tréeaux sont très imaginatives. Elles recherchent parfois un parallèle entre différents organes du corps humain. Vous pouvez voir My Hands are My Heart, posée sur la table, comme dans l’atelier. Mais, regardez au mur ! Gabriel Orozco a pris deux photographies : 1) celle des mains pressant une boule  d’argile, positionnées au niveau du coeur de l’homme torse nu ; 2) celle des mains ouvertes, présentant la sculpture en forme de coeur gardant l’empreinte du corps de l’artiste.

 

 

Samouraï Tree, 2006

Gabriel Orozco réalise également des compositions géométriques à partir de disques de dimensions variées, divisés en deux parties, latéralement ou verticalement, formant des sortes d’arbres généalogiques. Samouraï Tree en est un brillant exemple.Quelle créativité, n’est-ce pas ! Alors, même si la présentation des oeuvres n’est pas des plus réussies, il serait dommage de manquer l’occasion de découvrir cet artiste. Jusqu’au 3 janvier 2011 !

 

Publié dans Art Contemporain | Marqué avec , , , , | Commentaires fermés sur Expo Gabriel Orozco au Centre Pompidou : Un jeune artiste occulté par les grandes rétrospectives surmédiatisées !

Larry Clark : voyeur ou témoin ? au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris

Larry Clark, Dead, 1979-1968, courtesy of the artist

Après avoir réussi à entrer au MAMDVP, pourquoi ne pas acheter un billet combiné et voir deux expositions ?  Le thème de Kiss the past hello, de Larry Clark, photographe et cinéaste américain,  se résume ainsi :  » sexe, drogues dures et armes à feu chez les ados ». Cette expo n’ est-elle pas la suite logique de la rétrospective Jean-Michel Basquiat, mort d’une overdose à New York le 12 aout 1988 à l’âge de 28 ans ? Et ne faîtes pas comme moi, ne  perdez pas le ticket en visitant la première expo. Heureusement les personnes chargées de l’accueil au Musée sont très compréhensives et m’ont laissée entrer sur ma bonne foi.

Pemière impression : l’accrochage est sobre : les photographies noir et blanc, de petit format, très près les unes des autres, incitent le visiteur à s’approcher pour bien les voir, favorisant un regard intimiste. C’est cru, violent, gênant ou choquant, selon les oeuvres, mais de grande qualité !

J’ai été étonnée du silence régnant dans les salles dédiées à cette exposition. Un public  d’un certain âge, en majorité des femmes, ce jour-là, – contrairement à l’expo Basquiat – curieuses et silencieuses, émues…effrayées… Et si Larry Clark nous montrait ce que nous préférerions ignorer ?! Certaines images font vraiment peur, comme la photo de la jeune femme nue, enceinte qui s’injecte de la drogue dans la veine  – vie, plaisir, mort, addiction –   L’artiste est talentueux….Mais ne faut-il pas être un peu voyeur pour photographier ces scènes de sexe ou de drogue de si près ? L’artiste parle de documentaire, mais la dimension esthétique des images est-elle compatible avec une vision documentaire de scènes aussi terrifiantes ? En plus, sur de nombreuses photos, les protagonistes ont l’air de poser : Le jeune homme tenant un révolver (Dead, 1970, 1968) est assis comme pour une photographie traditionnelle de bébé des années cinquante- soixante, rappelant les photos que réalisait la mère de Larry Clark, accrochées à l’entrée de l’expo.

Bonne idée de protéger les enfants de telles images ! Contrairement à Lunettes rouges, je ne trouve pas que l’interdiction de la visite aux moins de 18 ans soit le signe d' »une frilosité puritaine » mais seulement une juste mesure pour éviter de traumatiser les plus jeunes !   (Pourtant, moi aussi, j’ai éduqué tant bien que mal des adolescents) « Pas de quoi fouetter un chat ! » écrit-il ? – Oh si ! Et les visiteurs semblaient, ce jour-là, comme moi, douleureusement touchés. Je n’y emmènerai pas des jeunes de moins de 17 ans.  Bref, ça fait peur !… et en plus on peut trouver toutes les photos sur internet !

Publié dans Art Contemporain, Photographie | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire

J-M Basquiat : un petit podcast en bonus

Cette émission du 28 octobre 1010 sur RFI complète la compréhension de l’oeuvre de Basquiat. Il s’agit de l’ interview de la commissaire de l’exposition du Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, Marie-Sophie Carron de la Carrière et de l’auteure d’un roman intitulé Le dernier Jour de la vie de Basquiat, Anaïd Demir. Je vous souhaite une bonne écoute.

Si quelqu’un a lu le livre d’Anaïd Demir, merci de me dire si c’est chouette !

Publié dans Art Contemporain | Marqué avec , , , , | Laisser un commentaire

JM Basquiat au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris : ça vaut vraiment la peine de faire la queue !

JM Basquiat, Peinture sur une fenêtre, 1981

Je ne vous répèterai pas tout ce que j’ai pu lire d’instructif sur cette expo qui dure jusqu’au 30  janvier 2011 ; en particulier dans le numéro d’octobre de Beaux Arts Magazine où est pointée la  culture en histoire de l’art de Jean-Michel Basquiat   : références au Fauvisme, avec les couleurs de Matisse, à l’Expressionnisme allemand par l’agressivité du trait, à Cy Twombly par les griffures et les ratures, à l’Art brut de Jean Dubuffet, à Rauschenberg… ou sur le blog En toutes subjectivités. Dans son article, Marie Lesbats qualifie Basquiat d' »Icône d’une nouvelle culture américaine » ; je préciserai que ce caractère novateur est celui d’une contre-culture afro-américaine revendiquée.

Je veux vous dire pourquoi j’ai tant aimé cette exposition du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris . Nous pénètrons immédiatement dans un univers esthétique original, totalement abouti, d’un jeune peintre fulgurant, et en même temps, nous replongeons (pour les quinquagénaires) dans l’univers des années 1980, et ses mythologies, les joueurs de Jazz, les boxeurs, ses démons, ses problématiques intellectuelles, comme la recherche des racines des Afro-américains. C’est coloré, dense, compliqué, violent ! c’est beau  ! Les oeuvres sont composées comme des rébus qui gardent souvent leur mystère, mêlant dessins, slogans publicitaires, noms de héros, tous black, personnages de B.D.. 

J-M Basquiat, Babyboom, 1982

 Prenant une oeuvre, presque au hasard, Babyboom,   je me demande  pourquoi elle me plaît ? ça n’est pas évident à analyser….C’est plutôt moche, mal fait ; des ficelles pendouillent de baguettes de bois liées entre elles ; sur la toile brute, tendue sur ce châssis rafistolé, trois figures humaines sont dessinées à gros traits noirs, agressifs, un peu comme recopiées d’une planche anatomique par un écolier qui a baclé son exercice, avec un esprit provocateur ! Le personnage central tend une main aux doigts énormes, l’autre squelettique pend ; des traits horizontaux suggèrent la cage thoracique, les rotules sont visibles, les pieds difformes, les attributs sexuels masculins bien présents alors que la tête est à peine esquissée, avec de grands yeux vides, sans nez, ni bouche.. Le personnage de droite est réduit à un appareil génital féminin, les seins tout ronds, rappelant certaines statuettes africaines ; le visage est plus détaillé, une bouche à grosses dents, des yeux ronds, bordés de cils, avec des pupilles bien noires, quelques tortillons pour les cheveux… Ces 2 figures trônent sur des sortes de socles dont le contour est raturé. l‘auréole, suspendue au-dessus de chacun, est également raturée. Le face de l’homme est barbouillée de rouge, celle de la femme de jaune. Le personnage à droite, plus petit, est en lévitation audessus du socle. Deux batons noirs surlignés de rouge représentent les bras, son visage est totalement noir, mais au-dessus dépasse une face blanche avec des yeux esquissés. Quelques coups de piceau irréguliers, bleu ciel adoucissent la scène. Pourquoi ce dessin horrible touche-t-il ma sensibilité au point de me laisser « scotchée » !? En fait je pressent un drame ; la tension est extrême entre le dessin d‘inspiration  enfantine et l’expression d’une véritable révolte contre le racisme ! (la face d’enfant blanc dépassant à peine derrière le tête d’ébène) Tous les éléments suggérant un divin chrétien sont barrés ; ce tableau familial est souillé. Le Père et la Mère, idôles de l’enfant sont mis à mal ; leur piédestal est raturé.

Untitled 1981-84 (Football helmet)

 J’ai envie de  rapprocher Babyboom de cette petite oeuvre simpliste mais tellement forte, avec de vrais cheveux crépus ! Untitled, 1981-84 (Football helmet).

Jean-Michel Basquiat, fils d’imigrés caribéens, dénonce  l’oppression raciste.  Par le Jazz qui le passionne, il  remonte le courant qui ramena les esclaves d’Afriques subtropicale jusque dans les Caraïbes et le Sud des Etats-Unis, et reprend la couronne des rois nègres.

Son art est un triomphe exceptionnel (confirmé par le prix des oeuvres) de la culture  black dans les arts visuels ! Cette nouvelle esthétique des années 80 est caractérisée par le renversement du « bon goût » Il n’y a plus de hiérarchisation : Ce qui est » mal fait », de mauvais goût, a autant de valeur que le « bien fait », de bon goût !  Les historiens de l’art ont nommée ce phénomène « Bad Painting« . En toile de fond social, il faut penser à la peau noire traditionnellement dévalorisée par rapport à la peau blanche aux Etats-Unis.

Volontairement, je ne vous montre pas les oeuvres les plus belles, nombreuses, préférant m’attarder sur  les plus choquantes. J’ai adoré Anthony Clarke de 1985, peint sur une palette de bois, Gold Griot de 1984, Tuxedo de 1982, graffitis blancs sérigraphiés sur une toile noire, Light blue Movers de 1987 présentant des déménageurs noirs, habillés en bleu ciel, portant un fauteuil rouge, accompagnés du slogan publicitaire « The whole delivery ». Et vous, quelles sont vos oeuvres préférées ?

 Ne manquez pas cette exposition, car, dans quelques semaines, les tableaux réintègreront les collections particulières.

Publié dans Art Contemporain | Marqué avec , , , | 9 commentaires

Expo Jean-Michel Basquiat à Paris : Que de monde !

File d'attente devant le Musée d'Art Moderne

  Désolée, je n’ai pas encore pu visiter l’exposition. Chaque jour la queue s’alonge jusqu’en bas de l’avenue Wilson ! Il va falloir réserver sur le site du Musée d’Art Moderne de la ville de Paris et il n’y a pas de possibilités avant le 9 novembre.

Dommage, la file d’attente est la même pour toutes les expositions du MNAMVP, c’est à dire :
– Didier Marcel Sommes-nous l’élégance,
– Les Russes à Paris Le Musée d’Art Moderne invite le Palais Galliera (mise en parallèle de créations textiles et picturales de Sonia Delaunay et Natalia Gontcharova), devant le Musée

Visiteurs des expos du MAMVP

   – Etats de l’Artifice (films et vidéos d’artistes russes),

 – Basquiat, et

 – Larry Clark  Kiss the past hello !

Petit jeu : Quelle expo vont-ils voir ?

Si vous avez déjà visité l’expo Basquiat, dîtes-moi si vous avez aimé !

Publié dans Art Contemporain | Marqué avec , | Laisser un commentaire

Expo Arman à Beaubourg : j’ai découvert Arman l’enragé !

 

Arman, Trompettes 1995, bronze

    Je ne connaissais que les bronzes bien sages d’Arman, d’après des accumulations de saxophones ou de trompettes, décorant agréablement les salons de la bourgeoisie cultivée. Et à l’occasion de cette exposition très intéressante au MNAM Georges Pompidou, j’ai découvert les Colères d’Arman l’enragé ! Je n’ai pas du tout ressenti cette nausée exprimée sur le blog Osskoor  qualifiant l’expo d’une « accumulation d’accumulations  » ; peut-être parce que j’ai visité l’expo dans de bonnes conditions ; il y avait très peu de monde et j’ai pu observer toutes les oeuvres de loin, de près, et  échanger mes impressions avec ma fille dans une ambiance très calme. Arman, ce Nouveau Réaliste, s’est attaqué aux objets avec rage et par tous les moyens  possibles !

 

 

Arman, Colère de Violon, 1962

  –  La destruction pulsionnelle à coups de hâche ! J’ai été particulièrement choquée qu’il ait osé briser un violon, cette instrument de musique que j’aime tant… qui a  une âme. En même temps, j’admire la performance sacrilège ! et le résultat est, malgré le choc, assez esthétique. Cette attitude me rappelle les concerts du groupe d’artistes Fluxus, à la même époque, les années soixante, dont les performances consistaient à casser à coup de hâche un piano et d’autres instruments devant un   public d’abonnés endimanchés, scandalisés par cette musique… concrete, violente, agressive, rebelle.

 –  La découpe méticuleuse, obsessionnelle, d’une contrebasse, d’un piano…

–  La destruction par le feu d’un fauteuil de style Louis XV, The day after Pompei’s syndrome, de 1984, puis de tout un salon

Allegro con brio, 1977

Pour conclure, j’ai adoré voir des oeuvres originales, colorées, uniques,  résultant d’ une gestuelle agressive, des sculptures composées d’objets réels, et non des bronzes, qui ne sont que des multiples  monochromes.
Regardez la différence ! Cette accumulation de réelles guitares offre une fabuleuse palette de couleurs de bois. Imaginez un bronze d’après cette oeuvre. Sûrement bien fade..

Les Accumulations de détritus pris dans une résine jaunie par les années…sont….burk! dégoutantes ! Donc réussies ! Il faut bien que nous soyons dégoutés par les rebus de la société de consommation.

Publié dans Art Contemporain | Marqué avec , , , , , | Un commentaire

Trisha Brown : Elle danse…et elle dessine…Expo très intéressante au MAC Lyon

Trisha Brown, dessin-performance, Philadelphia Museum of Art, 2003

Pour que le public ne sache pas que je pourrais avoir cessé de danser.

Trisha Brown a toujours dessiné en parallèle de ses activités chorégraphiques. Pour moi celà concrétise la transversalité  entre la danse contemporaine et les arts plastiques. J’apprécie beaucoup l’article de Magali Lesauvage paru sur fluctuat.net  et toutes les relations qu’elle remarque avec les oeuvres d’artistes contemporains, comme Yves Klein.. En effet, je me pose la même question : » Les dessins de Trisha Brown sont-ils encore de la danse ou déjà de l’art ? La réponse se situe dans un interstice entre absence et présence du corps de l’artiste » écrit Magali ; et je complèterais:  de l’artiste-danseuse-chorégraphe-plasticienne. La visite de l’expo demande de l’attention ; on ne sait pas bien ce qu’on regarde. Mais on distingue plusieurs registres de dessins présentés  :

 
– des dessins chorégraphiques sur des pages de carnets quadrillées, comme des partitions musicales, pour elle-même ; pour mémoriser ? Huit ou 10 motifs disposés rigoureusement à égale distance les uns des autres, comme des danseurs sur une scène. Pardonnez-moi, j’ai manqué la photo ; si quelqu’un en a réussi une, merci de me l’envoyer ! Chaque motif est constitué d’une vingtaine de traits que l’on peut imaginer être la trace du mouvement des jambes et des bras du danseur.
 – des dessins sur la problématique du corps présentant des sortes de jambes emmêllées.

 – des dessins sensibles où l’on reconnaît des parties du corps comme dans les Antropomorphies d’Yves Klein.

Dans une salle du MAC, on peut regarder une vidéo passionnante ! Trisha Brown danse, couchée sur une grande feuille de papier possée au sol, avec des crayons acrochés aux doigts et aux orteils ! Il fallait y penser ! La chorégraphie est sensuelle, émouvante..La Belle danse encore, dans sa maturité, mais, au sol ! Je me demande si la grande Trisha n’a pas inventé le dessin performatif ! sur le papier, s’impriment les traces du passage du corps de la danseuse.

Dans le précédent article, j’ai dit que les dessins de Trisha Brown appartenaient au registre de l’abstraction ; et bien, j’ai complètement changé d’avis ! A les regarder de plus près, tout en eux évoque le corps humain dans sa grâce ! Vous ne trouvez-pas ?

Publié dans Art Contemporain, Danse | Marqué avec , , , , , | Laisser un commentaire

Trisha Brown est à Lyon : Un grand bonheur !

Un grand bonheur de voir les danseurs et danseuses effectuer des chorégraphies discrètes, samedi après-midi, au Parc de la Tête d’Or, en tenue minimaliste, pantalon et Tshirt à manches longues blancs, pour filles et garçons.

Une chorégraphie de Trisha Brown, années 70

A petits pas ils sortent de l’ombre fraîche d’un bosquet. Ou, un peu plus loin, sur un radeau dérivant au fil de l’eau, une danseuse joue une pièce qui pourrait être intitulée « bien dans son  lit »: Allongée sensuellement, elle s’étire avec grâce, change de côté, se blotit en chien de fusil…  Ah j’ai retrouvé le titre original : Raft Piece, 1973. Que de surprises esthétiques en cet après-midi ensoleillé ! Les promeneurs sont éberlués ; le public averti s’est muni d’appareil photo avec télé-objectif.

On peut reconnaître la célèbre chorégraphe américaine déjeunant modestement en terrasse  au Café du Musée (d’Art contemporain). Elle qui a dansé à New York sur les toits de Soho, au temps de sa jeunesse ! Aujourd’hui, une belle vieille dame, discrête.

Trisha Brown, Figure Eight, 1974

Cette année, le MAC de Lyon a eu l’excellente idée de faire son exposition d’automne en résonnance avec la biennale de la danse. Trisha Brown est également plasticienne. La veille, lors du vernissage de l’expo Pour que le public ne sache pas que je pourrais avoir cessé de danser , une troupe de danseurs et danseuses jouait de courtes chorégraphies, Early Works, des années soixante-dix  dans les salles où sont accrochés les dessins : Les spectateurs devaient juste se pousser un peu pour ne pas trop les gêner, en toute simplicité. Très convivial ! J’y étais ! Les dessins de Trisha Brown sont la trace d’une gestuelle proche de la danse. Ils appartiennent au registre de l’abstraction comme certaines de ses pièces dansées. Je vous parlerai de l’expo un peu plus tard. Elle dure jusqu’en décembre

A bientôt

Publié dans Art Contemporain, Danse | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire